lundi 29 février 2016

Atelier #10 - Territoires féminins de la danse : (re)lectures

Pour cette dernière séance, nous avons proposé avec Fabien Maltais-Bayda quelques relectures féministes de certaines œuvres chorégraphiques :

En 1947, Martha Graham choisit de représenter le mythe d’œdipe à travers le prisme féminin du personnage de Jocaste. Ce déplacement de la figure principale du récit narratif opère une déconstruction du modèle masculin prédominant :
 

La Ribot et ses Piezas distinguidas (1993) met en scène son corps non pas comme un simple objet de contemplation mais à la fois comme matériau, sujet et vecteur de sens :
 

Depuis 2003, le projet "Blanche-Neige" de Catherine Bay déplace la figure féminine de la princesse :



Lara Kramer propose avec NGS (Native Girl Syndrome) ce que Fabien Maltais-Bayda appelle un féminisme "intersectionnel" à la fois en lien avec son passé et avec différents enjeux sociologiques et culturels, qui se pose comme une alternative plutôt qu'antagonisme :



Références :
- Un texte de Fabiern Maltais-Bayda dans la revue Esse sur le travail de Lara Kramer
- Un article de Carolyn Hébert dans The Dance Current se penche sur les politiques qui ciblent les hommes dans le milieu de la danse et soulève les conséquences d’un vocabulaire hétéronormatif, centré sur l’athlétisme, comme moyen de rendre la danse plus masculine : Exclusion in Inclusion (2 janvier 2016).
- Réponse du critique Luke Jennings du journal The Guardian à Akram Khan : You're wrong, Akram. We do need more female choreographers (18 janvier 2016)
- En 2013, Luke Jennings publiait déjà cet article : Sexism in dance : where are all the female choreographers ? (28 avril 2013)

Atelier proposé par Katya Montaignac en dialogue avec Fabien Maltais-Bayda : lundi 29 février de 18h à 21h
Département de danse de l'UQAM, 840, rue Cherrier, local K-3105 (métro Sherbrooke - Montréal)
 
Fabien Maltais-Bayda is a writer, editor, and cultural worker based in Montréal. He worked with contemporary dance presenter Tangente, and writes on dance and performance. Fabien has previously worked for the International Community of Performing Arts Curators (CICA-ICAC), coordinating Envisioning the Practice: International Symposium on Performing Arts Curation in April 2014. He is also the co-founder and co-editor of Petite Mort, a Montréal-centric culture and commentary print publication.

mercredi 17 février 2016

Atelier #9 - Repousser les frontières du genre

Думи мої (2013)
François Chaignaud
© Odile Bernard Schroeder
Joséphine Baker
© Studio Piaz (1933)
Avec Philip Szporer, nous aborderons la question de la représentation de la femme sur scène, ainsi que celle de l’identité masculine à travers des figures historiques telles que Joséphine Baker – qui a lancé le style « garçonne » et Ted Shawn, une des rares figures masculines de la modernité en danse. Nous questionnerons notamment le regard colonial posé par la critique sur cette vedette afro-américaine du musical-hall surnommée la "Vénus Noire", the “Black Pearl” et la “Créole Goddess”. Nous reviendrons également sur la redéfinition du genre engagée par Steve Paxton et le contact improvisation, sur le renversement des genres opéré par le couple Lock/Lecavalier, et enfin sur les inspirations queer d’artistes tels que Trajal Harrel et François Chaignaud.

Atelier proposé par Katya Montaignac en dialogue avec Philip Szporer : lundi 22 février de 18h à 21h
Rendez-vous au Département de danse de l'UQAM, 840, rue Cherrier, local K-3105 (métro Sherbrooke - Montréal)

Apportez votre tasse ! :-)
(Possibilité d'assister à des séances à la carte) 

Philip Szporer est engagé, depuis plus de 30 ans, dans l’univers de la danse canadienne. Il enseigne au département de danse contemporaine de l’Université Concordia. Philip est également un chercheur invité au Jacob’s Pillow Dance Festival. En 2001, Philip a cofondé avec Marlene Millar la compagnie de production cinématographique sur l’art, Mouvement Perpétuel. Ensemble, ils ont coréalisé et produit de nombreux documentaires et courts-métrages sur la danse, dont la magnifique série CRU mettant en lumière les artistes de la culture de la danse urbaine à Montréal [cf. Atelier #1]. Pendant plus de 20 ans, Philip fut journaliste pour CBC Radio et chroniqueur pour l’émission radio "Aux arts, etc." de Radio-Canada, ainsi que correspondant pour The World (BBC/WGBH-Boston). Ses écrits sur la danse furent publiés, entre autres, dans Hour, The Dance Current, Ballettanz, Tanz et Dance Magazine. Philip offre aussi des ateliers d’écriture et donne des conférences à travers le Canada, aux États-Unis, et en Europe.

Consultez les articles de Philip Szporer dans The Dance Current

mardi 16 février 2016

Paroles de danseurs

Pour faire suite à l'atelier sur le métier du danseur, voici quelques textes, paroles et témoignages stimulants de danseurs afin de prolonger la discussion et nos réflexions sur les multiples dimensions de cette profession :
Livre consacré à Carol Prieur pour marquer ses 20 ans
au sein de la compagnie Marie Chouinard
  • Commençons avec l’incontournable blog de Catherine Viau, Le danseur ne pèse pas lourd dans la balance, qui s’intéresse à la parole, aux droits et aux responsabilités des danseurs [lire à ce sujet son post de 2010 intitulé "Interprète", c'est tellement dépassé !], et saluons la formidable initiative de Fabienne Cabado d’une chaîne de lettres d’interprètes. Ces témoignages sont d’autant plus rares que précieux. Neuf magnifiques lettres d'interprètes à lire et à perpétuer.
  • Le stimulant livre d'Enora Rivière : ob.scène : Récit fictif d'une vie de danseur (2013) : disponible chez Archambault
  • La sagesse du danseur de Dominique Dupuy (publié en 2011) : lire un extrait.
  • Un article de Frédérique Doyon publié dans Le Devoir suite à l'annonce de la résidence d’interprète offerte à Sophie Corriveau par l'Agora de la danse : Le danseur, ce créateur
Pour creuser la question du danseur interprète de manière plus théorique :

Prolongez la liste et partagez nous vos lectures !

vendredi 12 février 2016

L'après-midi d'une nymphe : entrevue avec Enora Rivière

Le 29 mai 1912, Nijinski présente sa première œuvre chorégraphique au Théâtre des Champs-Élysées à Paris. Un an avant Le Sacre du printemps, la pièce divise d’un côté les partisans du Figaro sous la houlette de Gaston Calmette qui crie au scandale et, de l’autre, des artistes comme Auguste Rodin dans Le Matin ou Jean Cocteau, qui décèlent dans cette œuvre les prémices d’une modernité radicale. L’après-midi d’un faune est ainsi entré dans la légende, bien qu'il ne nous reste que très peu d’informations sur cette chorégraphie.

Outre le rôle du faune qui n’a pas fini d’inspirer, six petites nymphes, couramment baptisées les « nymphettes », accompagnent la grande nymphe. Enora Rivière incarnait la nymphe numéro cinq lors de la reconstitution du Prélude à l’après-midi d’un faune de Nijinski par le Quatuor Knust dans « ...d’un faune (éclats)», présenté en février 2000 au Centre Georges Pompidou à Paris.

L' Après-midi d'un Faune (1912) - Baron Adolf de Meyer
Autour de la question de la reconstitution, le Quatuor Knust a mené dans cette pièce une réflexion sur le thème de la mémoire. Ce travail s’est effectué à partir des traces et des témoignages recueillis, non seulement autour du ballet mythique de Nijinski, mais aussi à travers les propres souvenirs des interprètes, autour de l’histoire de la danse, de la mémoire collective, de la mémoire individuelle d’un danseur et de la mémoire des corps.

Quel est le premier souvenir qui te vient à l’esprit à propos de cette pièce ?

L’Après-midi d’un Faune (1912)
Baron Adolph de Meyer
Une improvisation de Jennifer Lacey à laquelle j’ai assisté, sur le thème de la nymphe, et qui s’est appelé, à la suite de cette séquence, « Le presque rien de la nymphe ». Un jour, Jennifer précisa que la nymphe représentait pour elle quelque chose d’immatériel. Elle trouvait cela assez post-féministe de donner un corps à la nymphe. Elle n’adhérait pas du tout à ce genre de théorie. Pour elle, c’était presque rien. A partir de là, les membres du Quatuor Knust lui ont demandé ce qu’était, pour elle, ce « presque rien ». Cette improvisation – qui n’est d’ailleurs pas sur scène – fut extraordinaire et me bouleversa.

Nous étions en plein mois de décembre, il était environ 17h, dans un studio assez clair et il faisait quasiment nuit. Nous devions être cinq car tous les interprètes ne répétaient pas encore ensemble. Jennifer a commencé une improvisation très lente en portant l’attention sur le soin du corps. Elle avait pris une gorgée d’eau juste avant de commencer, et, petit à petit, elle a laissé l’eau dégouliner le long de son épaule et couler le long de son corps pour arriver au sol. Elle a récupéré l’eau et l’a re-déposée sur son corps. Elle a travaillé sur la proprioception, sur le contact de l’eau et de la peau, de manière très intime. Je me demande si elle n’avait pas les yeux fermés. Elle a très peu bougé, c’était presque uniquement sur place. C’était une vraie nymphe... « La nymphe au bain ». Elle était très belle, à la fois transparente, comme quelque chose que tu pourrais traverser, et à la fois un poids léger, allégé. C’était très émouvant à voir tout en allant très loin dans la réflexion autour de la nymphe, surtout dans la façon de faire de la proposition verbale, une proposition de corps.

Vaslav Nijinsky et Bronislava Nijinska
L'après-midi d’un Faune
(1912)
Baron Adolph de Meyer
Qu’est-ce que tu te racontes en dansant ?

Il est difficile de se détacher de la partition, et chorégraphique et musicale. A un moment donné, j’ai un regard qui croise le faune et à ce moment-là, il est extrêmement concentré sur ses pas alors que je pars en coulisses en sautillant. Là, l’histoire prend vraiment corps parce qu’il y a un rapport évident avec un autre membre de la pièce. C’est d’ailleurs à travers les relations avec le regard que notre présence est importante pour le faune. En général, lorsqu’il tourne brusquement sa tête dans la direction inverse de celle de son corps, c’est par rapport à notre présence, comme s’il réagissait au moindre de nos déplacements. Ainsi, lorsque les interprètes dansent la version partitionnelle sans les petites nymphes, ils n’ont pas le support physique sur lequel ils projettent habituellement leur regard même si sur la partition, les indications de regard sont quasi inexistantes et relèvent donc de déductions.

Durant le stage proposé par le Quatuor Knust en amont de la création, te souviens-tu d’une de tes improvisations ?

L’Après-midi d’un Faune (1912)
Baron Adolph de Meyer
Il s’agit d’une consigne réutilisée après pour le projet : quel souvenir pouvions-nous avoir du faune ? Quelles traces nous restait-il de cette danse, même si on ne l’avait jamais vue, ou seulement en vidéo, ou encore à partir de photos, d’articles critiques et de textes, par rapport à la musique ou par rapport à Mallarmé ? Les seuls supports visuels qu’on ait du Prélude à l’après-midi d’un faune sont la série de photos réalisée en studio par le baron de Meyer (mais ne représentant pas des postures indiquées sur la partition). En général, le quatuor choisissait deux photos et le but était de réfléchir au passage d’une photo à une autre, trouver un passage entre la posture du début et celle de la fin. Cela devait durer entre une minute et une minute trente et pouvait se concentrer sur des postures. On nous a proposé une photo en gros plan d’une partie de la perruque de la nymphe et la même posture de profil de la même nymphe, mais en pied. Le Quatuor insistait beaucoup sur le fait de ne pas forcément proposer des improvisations en mouvement. Tout était ouvert. La consigne impliquait aussi la contre-consigne, c'est-à-dire que nous pouvions vraiment nous amuser là-dessus. Et pour eux, il était également important de ne pas s’attacher uniquement à la signalétique que peut proposer une photo. Le plus flagrant n’était pas ce qui les intéressait.

Par rapport à ces deux photos où l’on voyait essentiellement la perruque et le dessin de la natte, je me souviens avoir simplement natté mes cheveux, tout doucement, assise de profil. Je voulais juste pointer sur la photo un détail qui, a priori, n’est pas très important, c'est-à-dire la natte de la nymphe. Ne pas se focaliser sur la forme de la position, mais sur le grain, un détail, une matière. De plus, la nymphe renvoie aussi à un soin du corps.

Entrevue avec Enora Rivière, réalisée par Katya Montaignac le 30 avril 2001.

« …d’un faune » (éclats)
Déchiffrage et transmission de la partition : Quatuor Albrecht Knust (Dominique Brun, Anne Collod, Simon Hecquet, Christophe Wavelet)
Danseurs : Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh, Jennifer Lacey, Jean-Christophe Paré, Loïc Touzé, Enora Rivière, Tamara Milla-Vigo, Anne Boulanger et trois danseuses du conservatoire de Caen
Musique : Claude Debussy, Prélude à l’après-midi d’un faune (transcription pour piano seul et diffusion sonore de différentes interprétations du morceau)
Costumes : Sylvie Skinazi, d’après les maquettes de Léon Bakst
Création lumière : Yves Godin
Création les 27 et 28 janvier 2000 au Théâtre de Caen

jeudi 11 février 2016

Atelier #8 - Le danseur : entre interprète, auteur et archive vivante...

Le Sacre du printemps :
une reconstitution de Dominique Brun
Crédit photo : Martin Agyroglo
Depuis le milieu des années 1990, les danseurs sont reconnus  comme co-créateurs dans la plupart des œuvres chorégraphiques. L’objet de l'atelier consistera à discuter des statuts et fonctions pluriels qui sous-tendent le métier de danseur. Par exemple, qu’est-ce que véhicule la notion d’«interprète» régulièrement attachée à la fonction du danseur ? Est-ce une valeur ajoutée ? Qu’est-ce que cette notion implique au niveau sémantique comme au niveau historique ? Il s’agira de questionner ces trois notions – interprète, auteur, archive – autour desquelles s’articule le métier de danseur.  

Atelier proposé par Katya Montaignac en dialogue avec Enora Rivière : lundi 15 février de 18h à 21h
(Possibilité d'assister à des séances à la carte)
Rendez-vous au Département de danse de l'UQAM, 840, rue Cherrier, local K-3105 (métro Sherbrooke - Montréal)
Apportez votre tasse ! :-)

Enora Rivière
Enora Rivière mène conjointement une activité de danseuse et de chercheuse en danse. Elle suit l’enseignement du CNR de Tours, puis la formation ex.e.r.ce en 2002 et mène parallèlement ses études au sein du département danse de l’Université Pris 8 où elle obtient un DEA. Elle travaille avec les chorégraphes Mathilde Monnier, Gilles Jobin, Olivier Dubois, Dominique Brun, Frédéric Schranckenmuller, Mickaël Phelippeau, Maud Lepladec, Séverine Rième, François Chaignaud, Cécillia Bengolea, David Wampach et Gaël Sesboué, Olga de Soto, Aurélien Richard, ou encore Pierre Rigal. Mais aussi avec la plasticienne Marie Reinert, les photographes Bill Durgin et Ludovic Le Couster. Elle poursuit son expérience de danseuse contemporaine tout en mettant en œuvre la réalisation d’un projet de recherche et d’écriture sur la question du discours du danseur sur sa propre pratique. Pour cela, elle obtient en 2006 l’aide aux écritures chorégraphiques, en 2007 la Villa Médicis Hors les murs et part à Rio, au Brésil. À partir d’entretiens menés en studio avec des danseurs interprètes de formation, de culture  et d’âge différents elle publie en 2013 un livre intitulé ob.scène récit fictif  d’une vie de danseur.

Qu’est-ce qu’une vie de danseur ? Peut-on la raconter ?
À travers ce texte rédigé à la première personne, la parole singulière du danseur devient voix collective avec ses contradictions. Des histoires de corps et de vie, où l’on parle de ce que l’on croit savoir de la danse, de ce que l’on en espère ou en a espéré, de ce que cela signifie passer sa vie à danser... Un questionnement sur le désir de danser et ses désillusions, à travers différents sujets comme le rituel du salut, la représentation, l'engagement dans une "compagnie", la « vocation » ou encore la délicate question du droit d'auteur en danse…


À lire : L'après-midi d'une nymphe : entrevue avec Enora Rivière
+ une entrevue avec Enora Rivière dans Inferno 


Lire aussi : Cogitations sur le travail du danseur par Brice Noeser

+ Quelques paroles de danseurs...

lundi 8 février 2016

Comment les danseurs communiquent-ils avec leur corps?

Comment "apprécier" un spectacle de danse contemporaine? Que se passe-t-il chez le spectateur lorsqu'il regarde de la danse? Suivez le guide avec les films d'animation proposés par Planet Dance.

Body Talk (La parole du corps), ce sont trois films de trois minutes chacun. 
Tout simplement charmant.


Planet Dance: Body Talk - Part 1


Planet Dance: Body Talk - Part 2


Planet Dance: Body Talk - Part 3


Alors, prêts à réveiller votre danseur intérieur?


mercredi 3 février 2016

Atelier #7 - Dimension politique du corps malade sur scène

Comment réagissons-nous devant un corps malade mis en scène ?

Avec Tamar Tembeck, nous confronterons notre regard à la représentation de la maladie sur scène, de Giselle à Dave St-Pierre en passant par Bill T. Jones. Nous aborderons également l’éthique de la réception en questionnant notre propre regard porté sur le corps malade : « (…) le théâtre invisible du corps malade au quotidien se voit potentiellement remplacé par une certaine a-théâtralité en mode de représentation, que ce soit dans la galerie ou sur la scène : une incapacité à signifier quoi que ce soit au-delà des conditions immédiates de la chair. (…) Est-ce la théâtralité du corps-signe qui échoue en de telles circonstances, et si oui, cette sentence voudrait-elle dire que le performeur malade demeure condamné à sa chair et à l’image du réel (l’image de sa maladie) malgré son effort de représentation ? » (*) Enfin, nous soulignerons la dimension politique que sous-tend la présence du corps malade sur scène en s’opposant notamment aux idéaux du corps glorieux.

L'artiste américain Bob Flanagan atteint de fibrose kystique mettait en jeu son corps dans ses performances.

En 1994, Bill T. Jones crée Still/Here inspirée par des ateliers avec des personnes atteintes de maladies graves. La critique new-yorkaise Arlene Croce écrivit alors un article justifiant son refus de voir une pièce dont le sujet même annihilerait selon elle tout jugement critique.
https://vimeo.com/36236488
Extrait de la pièce Still/Here créée en 1994 par Bill T. Jones
Consulter le documentaire vidéo sur la pièce Still/Here de Bill T. Jones
du journaliste Bill Moyers et du réalisateur David Grubin

Représentations du corps malade sur scène : dimension éthique, esthétique et politique
Atelier #7 proposé par Katya Montaignac en dialogue avec Tamar Tembeck
Lundi 8 février 2016
de 18h à 21h au département de danse de l'UQAM à Montréal
(métro Sherbrooke au 840, rue Cherrier, local K-3105)
Plus d'informations

Historienne de l’art et chercheure en études médiatiques, Tamar Tembeck détient un doctorat en histoire de l’art de l’Université McGill et possède une formation professionnelle en théâtre corporel. Ses activités de recherche portent actuellement sur les cultures visuelles de la maladie et de la médecine, les pratiques d’art à l’hôpital, les études de la performance, ainsi que les études des médias. Elle maintient une pratique en tant qu’artiste du vivant (cf. sa résidence performative Matrimoine en mouvements avec Erin Flynn à la Centrale en 2014) et commissaire d’exposition (notamment Auto/Pathographies en 2012 à Oboro dont est issu un ouvrage publié en 2014**). Depuis 2012, elle occupe un poste de chercheure au sein de Média@McGill, un pôle de recherche interdisciplinaire sur les médias, la technologie et la culture à l’Université McGill.



(*) Lire l’article de Tamar Tembeck publié dans la revue JEU en 2010 : « Performer le réel : mise en scène et réception du corps souffrant »
(**) Lire le recensement dans ESSE art + opinions du livre Auto/Pathographies dirigé par Tamar Tembeck.